Greenland – Le Dernier Refuge – Un divertissement bienvenu – Critique

Dans un été où les blockbusters se font rares, Greenland – Le Dernier Refuge semble apporter une proposition bienvenue: un film catastrophe. Réalisé par Ric Roman Waugh et porté par Gerard Butler, le long-métrage souffre de nombreuses longueurs et d’un scénario trop classique. Néanmoins, cela n’empêche pas le contrat de divertissement d’être rempli.

Une comète s’apprête à s’écraser sur la Terre et à déclencher un cataclysme qui pourrait provoquer l’extinction de l’humanité. Devant cette annonce de fin du monde, John Garrity (Gerard Butler) décide d’entreprendre un voyage mouvementé avec son ex-femme et son fils, dans le but de rejoindre le dernier refuge sur Terre. Alors que la situation dégénère, la famille Garrity va devoir se frayer un passage dans un monde en plein chaos…

La saveur du film catastrophe

À la vue de ce synopsis, Greenland semble cocher tous les critères du film catastrophe vu et revu. Une famille qui doit échapper à un cataclysme de grande ampleur, tout en réglant ses problèmes personnels.

En général, le genre du film catastrophe est très codifié, avec des intrigues très prévisibles. Malgré des conventions assez répétitives, il est toujours agréable de voir ces longs-métrages en salles. L’ampleur de la destruction, l’avalanche d’effets spéciaux, les personnages dépassés par l’horreur de la situation… Tant de choses que le grand écran rend très impressionnantes et immersives pour le spectateur. C’est donc mon envie de grand spectacle qui m’a convaincu de regarder le film de Ric Roman Waugh.

Le visionnage de Greenland a été pour moi un événement particulier, puisqu’il s’agissait de ma première séance en salles depuis le début du confinement. Découvrir ce film dans un cinéma a donc été un moment très plaisant. Cela m’a rappelé à quel point l’investissement du spectateur dans une histoire est beaucoup plus fort devant le grand écran que chez lui.

Que vaut Greenland?

Au début de la séance le film m’a surpris, car il n’allait pas dans la direction que j’avais imaginée. Je m’attendais à un long-métrage lourd en effets spéciaux, où la destruction massive prendrait le pas sur l’aspect humain. Or, c’est tout l’inverse que j’ai eu l’étonnement de voir.

Contrairement à de nombreux films catastrophe, Greenland ne bénéficie pas d’un énorme budget (34 millions de dollars), et n’a donc pas beaucoup d’argent à disposition pour investir dans des effets spéciaux. Le long-métrage décide donc de relayer la destruction à l’arrière-plan pour pouvoir passer plus de temps avec ses personnages. Cette approche m’a beaucoup plu, car elle permet d’explorer les motivations des personnes dans un contexte de fin du monde. Cela amène le film sur un terrain infiniment plus intéressant que du grand spectacle impressionnant.

Du côté de l’humain

La première partie du film est très réussie. On suit le quotidien du personnage de Gerard Butler et de sa famille, jusqu’à que la nouvelle de l’arrivée de la comète ne parvienne jusqu’à eux. Le long-métrage amène cet événement avec une belle montée en tension. La décision de se concentrer sur l’humain permet d’avoir des personnages touchants, qu’on a envie de suivre, et de voir réussir. Cela amène également de bonnes performances de la part du casting, notamment celle d’un Gerard Butler très impliqué.

Peu après, le voyage de la famille commence, et propose quelques péripéties prenantes, où les relations des protagonistes sont mises à rude épreuve.

Mais, passé la première moitié, le film tombe à plat. Les intrigues perdent en tension et en intérêt, semblant suivre un chemin balisé vers la fin. Le long-métrage semble alors en faire trop, jouant les prolongations. C’est aussi à ce moment que sont placées certaines scènes de destruction, qui rendent clairement visible le manque de budget.

Si je suis allé voir Greenland pour du grand spectacle, j’ai vraiment aimé l’approche plus intime du film, qui se concentre sur ses personnages. Le meilleur est donc dans des séquences centrées sur les réactions des protagonistes. Malgré un budget très limité et une deuxième moitié moins intéressante, le long-métrage reste un bon divertissement. À découvrir en salles.