Le voyage spatial. Le fait de pouvoir se déplacer dans l’espace a toujours fasciné l’être humain. Depuis toujours, il a essayé d’en découvrir les recoins les plus éloignés, n’allant cependant pas aussi loin qu’espéré, à cause d’une technologie et d’une énergie limitées. L’espace en lui-même fascine pour toutes les questions que son immensité interroge: Sommes-nous les seuls êtres vivants dans l’univers? Que peut-on trouver au delà du système solaire?
C’est dans ce décor spatial que se déroule Ad Astra, réalisé par James Gray. Après son excellent The Lost City of Z (2017), j’attendais avec impatience le projet suivant du cinéaste. Avec Ad Astra, Gray fait ses premiers pas dans le genre de la science-fiction. Et le résultat est très réussi.
Le film se déroule dans un futur proche, où le voyage spatial est devenu réalité. Des colonies ont été installées sur la lune. La soif d’exploration des différentes nations est plus présente que jamais. Des expéditions sont lancées à différents endroits du système solaire, avec une obsession particulière: trouver d’autres formes d’êtres vivants.
Un Univers, un seul protagoniste
Dans l’immensité de l’espace, le film se focalise sur l’odyssée d’un seul personnage: Roy McBride (Brad Pitt). Cet astronaute, obsédé par l’exploration spatiale, se retrouve à devoir accomplir deux missions.
- Aller enquêter sur une surcharge d’énergie mystérieuse qui, par sa puissance, pourrait menacer la terre.
- Retrouver son père, disparu depuis des années dans l’espace, qui serait mêlé d’une manière ou d’une autre à la surcharge.
Si la première mission est digne d’un grand film de science-fiction par son ampleur, la deuxième est très intimiste, ancrant bien le long-métrage dans la relation que McBride entretient avec son père.
La grande force du film est de réussir à prendre une histoire intimiste, à savoir une relation compliquée entre père et fils, et d’en faire la base d’un récit de science-fiction avec des enjeux beaucoup plus grands.
Le personnage de Roy McBride est très touchant. Il est confronté à un grand nombre d’épreuves, autant psychologiques que physiques, qui vont petit-à-petit le changer.
Un film envoûtant
J’ai beaucoup aimé Ad Astra. Pendant 2 heures, le film m’a fait voyager dans l’espace avec un Brad Pitt qui livre une excellente performance. L’univers dans lequel James Gray nous transporte est passionnant, riche en détails, nous permettant, tout comme les personnages, d’être fasciné par l’exploration spatiale et la découverte de l’inconnu. J’ai été porté par l’ambiance, le scénario et les magnifiques visuels. La musique de Max Richter, envoûtante, aide à installer l’ambiance, renforçant l’immersion dans ce voyage spatial.
Bref, Ad Astra a été un coup de coeur pour moi. Cependant, en sortant de la salle, j’ai remarqué que beaucoup de personnes ne l’avaient pas apprécié autant que moi, trouvant le film trop long, voire très ennuyant. Ad Astra n’est donc pas fait pour tout le monde. Si vous aimez les films qui vous font voyager, avec une ambiance et des visuels incroyables, peut-être vous laisserez-vous porter par ce film, comme moi.
